GIBILARO

Origines siciliennes & diaspora (XVIIe–XXe)

Né sur les collines d’Agrigente, le nom GIBILARO a traversé les siècles et les mers. De la Sicile à de nouveaux horizons, il continue de vivre aujourd’hui à travers celles et ceux qui portent et transmettent cette histoire familiale.

L’histoire des GIBILARO

La Sicile du XVIIᵉ siècle : les registres paroissiaux comme mémoire vivante

L’histoire des GIBILARO nous ramène dans la Sicile du XVIIᵉ siècle, au temps où les registres paroissiaux étaient la mémoire vivante des familles. Le nom apparaît à Girgenti aujourd’hui Agrigente. On y lit la trace d’Andrea GIBILARO et de son épouse Paola, dont le fils Antonino est mentionné dès . Au fil des années, d’autres noms s’ajoutent et dessinent une continuité familiale durable dans la ville.

Pendant près de deux siècles, Girgenti/Agrigente est le théâtre de la vie des GIBILARO. Les mariages s’y célèbrent sous les voûtes de la cathédrale, les enfants y sont baptisés dans les fonts anciens, et les décès consignés rappellent le passage des générations. La famille y tisse ses alliances et s’y enracine durablement.

Repère toponymique : dans les actes d’époque, la ville est nommée Girgenti. Le nom officiel Agrigente s’impose à partir de 1927.

Vue des environs de Girgenti (Agrigente) depuis le lit de l’Agragas, aujourd’hui Fiume Drago

Girgenti (Agrigente). « Vue des Environs de Girgenti… » : dessin sur les bords du fleuve antique Agragas, appelé aujourd’hui Fiume Drago.

Porto Empedocle, un foyer central

Du port de Girgenti (Marina/Molo) au toponyme Porto Empedocle : un pilier de l’histoire familiale

Le port de Girgenti, devenu Porto Empedocle

Le port de Girgenti : d’abord appelé « Marina di Girgenti », puis « Molo di Girgenti » (après l’autonomie de 1853), renommé « Porto Empedocle » en 1863.

À la fin du XVIIIᵉ siècle, les GIBILARO s’ancrent durablement au port de Girgenti. Selon les périodes et les registres, le lieu est noté Marina di Girgenti (la « marina » de Girgenti) ou Molo di Girgenti (le « môle/quai » de Girgenti). Après l’autonomie administrative de 1853, l’appellation Molo di Girgenti s’impose ; en 1863, le bourg prend officiellement le nom de Porto Empedocle. Pour la lignée, ce port devient un véritable cœur familial : naissances, unions et sépultures s’y enchaînent durant tout le XIXᵉ et jusqu’au milieu du XXᵉ.

Dans la province, le patronyme rayonne aussi vers Favara au XIXᵉ, puis Sciacca au début du XXᵉ : autant de points qui dessinent une circulation constante entre ville haute, port et campagnes.

Repère toponymique : « Girgenti » est l’ancien nom d’Agrigente (en usage officiel jusqu’en 1927). Dans les actes, on peut donc lire Marina di Girgenti ou Molo di Girgenti pour ce qui est aujourd’hui Porto Empedocle.

Routes de la Méditerranée et de l’Atlantique

Sicile, Tunisie, Maroc, France, États-Unis, Angleterre : une fresque familiale riche et multiple

Le XXᵉ siècle marque l’ouverture transatlantique. En , un acte d’immigration mentionne un GIBILARO à New York. Dans les décennies suivantes, jusqu’aux années 1965, les registres indiquent des naissances, mariages, naturalisations et décès à Manhattan, Brooklyn et dans le Queens.

New York au début du XXᵉ siècle (vue d'illustration historique)
New York (début XXᵉ siècle) — illustration contextuelle d'un bateau d'immigration à Ellis Island.

Au même moment, une route mène vers l’Afrique du Nord. Entre et , les registres signalent des événements à Tunis. À partir de , la présence est aussi attestée au Maroc : Casablanca et Khouribga, avec des mentions jusqu’aux années 1957.

Depuis ces foyers nord-africains, la famille apparaît ensuite en France à partir des années 1950.

Vue du Port de Tunis (image d’époque, 1890)
Port de Tunis en 1890 — vue historique utilisée à titre contextuel.
Casablanca, vue historique du port (vers 1900)
Port de Casablanca — vue historique utilisée à titre contextuel.
Marseille, vue historique du Vieux-Port
Marseille — illustration contextuelle. Le Vieux-Port, point d’ancrage de la diaspora sicilienne en France.

La présence des GIBILARO en France métropolitaine devient visible à la fin des années 1950. Les registres signalent d’abord un décès en , puis, dans les années 1960, apparaissent des actes de naissance et de décès à Marseille, Aubagne, Valenciennes et Tours.

Parmi ces foyers, Marseille occupe une place centrale. Dès la fin des années 1960, des naissances y sont enregistrées et la famille s’y établit durablement. Depuis ce port méditerranéen, les branches se diffusent ensuite vers Aubagne, Martigues, Bordeaux, Valenciennes, Clermont-Ferrand, Nice, Soyaux et d’autres villes encore.

Une autre histoire s’écrit en Angleterre. Les registres indiquent un mariage à Londres en , des naissances à Saint Pancras entre et , puis des mentions à Lambeth et à Wandsworth Common.

Repère biographique (source externe) : cette séquence correspond à Alfonso Gibilaro (1888–1957), pianiste et compositeur né à Porto Empedocle, installé à Londres à partir des années 1910 et marié en 1916. Voir la page Wikipédia.

Londres vue historique du début du XXᵉ siècle
Londres — illustration contextuelle d’une période où les registres familiaux mentionnent des GIBILARO (Saint Pancras, Lambeth, Wandsworth Common).

Aujourd’hui, une histoire qui continue

Des registres anciens aux générations d’aujourd’hui, le nom GIBILARO demeure vivant

Les GIBILARO ne sont pas seulement un nom inscrit dans les registres d’Agrigente ou de Porto Empedocle : ils vivent encore aujourd’hui. On les retrouve dans leur berceau sicilien, mais aussi à Marseille, ailleurs en France, aux États-Unis, en Angleterre et sans doute bien au-delà.

L’histoire n’est donc pas close. Elle continue de s’écrire, portée par chaque génération qui transmet ce nom, ces souvenirs et ces attaches familiales. Contribuer à cette mémoire, c’est prolonger une aventure commencée il y a plus de trois siècles.

Marseille au XXᵉ siècle, port d’accueil de la diaspora

Marseille : un port d’ancrage où l’accent de Sicile trouve un écho.

Envie de contribuer ?

Deux chemins : partager des infos ou proposer une Figure

Tout se fait par email. Vous pouvez nous envoyer des informations, anecdotes ou documents pour aider au rattachement, puis si la personne est décédée et rattachable proposer une Figure.